Troubles de comportement alimentaire

Pour illustrer ma pratique en diététique comportementale, voici quelques exemples de situations et le type de prise en charge qui en découle : 

 

Madame B., 36 ans, a commencé à prendre du poids à 20 ans pendant ses études supérieures. A cette époque, elle n'avait pas bien confiance en elle et son moral a chuté, elle s'est réfugiée alors dans les confiseries pour "tenir" disait-elle. Heureusement, en commençant à travailler, elle a réussi à reprendre en main son hygiène de vie avec du sport et de bons repas. Elle a perdu du poids, peut être un peu trop. C'est à cette époque qu'elle a rencontré son futur mari et cette nouvelle vie l'a fait beaucoup sortir, faire la fête, tout en travaillant beaucoup. Elle avoue que le grignotage était nécessaire lorsqu'elle était trop fatiguée de cette vie trépidente. Avec l'arrivée de son premier enfant, puis du deuxième, les kilos se sont réinstallés. L'état de sa silhouette a affecté à nouveau son moral et sa confiance en elle, et malheureusement elle n'avait plus le temps de faire du sport. Un peu honteuse, Madame B. avoue craquer régulièrement sur le paquet de gateaux des enfants, ou sur du fromage, pour oublier pendant quelques minutes ses soucis, mais la culpabilité l'étreint fortement juste après. Forcément, elle se met au régime sévèrement chaque début de semaine, mais les repas familiaux du week-end lui font lâcher ses résolutions et le poids s'envole. Ne sachant plus quoi manger, elle vient me consulter pour que je l'aide à résoudre cette situation qui la fait souffrir.

Madame B. présente un trouble de comportement alimentaire du type "compulsion". Plus elle prend du poids, plus elle se restrreint, plus le trouble devient important. En effet un véritable cercle vicieux s'installe entre les periodes de restrictions et les périodes de compulsions qui risque d'enraciner le phénomène compulsif pendant de nombreuses années. La prise en charge des compulsions alimentaires en diététique comportementale est esssentielle pour dénouer les rouages de ce phénomène : pour analyser les pensées dysfonctionnelles, pour renouer avec les sensations alimentaires et accepter les émotions, et bien sûr recadrer l'alimentation objectivement. 

Un programme du type thérapie diétético-cognitivo-comportemental peut vous être proposé sur 10 séances avec évaluation des progrès au fur et à mesure.

 

 

 

Melle M., 17 ans, vient me consulter en compagnie de sa maman pour une restriction alimentaire très forte qui dure depuis 1 an. Elle a perdu 15 kg et son poids affleure à présent les 45 kg. Elle est suivie de près par sa médecin traitant qui l'a déjà avertit du risque de se faire hopsitaliser si le poids baisse encore. Tout a commencé avec un banal régime pendant l'été qui s'est transformé en véritable obsession pour Melle M. . Au fil des mois, les quantités dans l'assiette diminuaient, de plus en plus d'aliments étaient refusés : "je n'aime plus" disait-elle. Les premiers temps son papa était fier de sa fille qui avait réussi le double challenge de perdre du poids et de faire beaucoup de sport (elle courait 1h tous les 2 jours). Quel dynamisme ! Mais lorsque la fatigue fût flagrante, que les vêtements ne vinrent plus masquer la nouvelle maigreur, que les repas furent soigneusement dissimulés sous la serviette et jetés en douce, sa maman s'alerta et obligea la jeune fille à consulter leur docteur traitant.

Melle M. présente une anorexie mentale du type restrictive. Cette maladie se manifeste par des peurs obsédantes : de grossir, de manger, de perdre le contrôle qui induisent des restrictions alimentaires extrêmes. L'état de dénutrition auquel ces jeunes filles peuvent parvenir  a des conséquences multiples sur la santé : hormones, état osseux, fonctionnement des organes, etc... Mais c'est aussi une maladie qui se guérit ! Avec une bonne prise en charge, plus de 80% des patient(e)s en réchappent au bout de quelques années. La prise en charge soit être pluridisciplinaire : médecin, diététicien, psychologue, psychiatre, en milieu hospitalier comme en ville.

Le soin diététique auprès d'une personne ayant une anorexie mentale sera multiple: évaluer les apports alimentaires et en réferer au médecin, négocier des apports alimentaires permettant de couvrir les besoins vitaux, supplémenter la personne en vitamines et minéraux, faire renouer le ou la patient(e) avec ses sensations de plaisir pendant les repas. 

Chaque situation est unique et je m'adapte en consultation à l'histoire du patient, ses objectifs et sa propre temporalité : n'hésitez pas à me contacter si vous souhaitez plus de renseignements.

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